UN PETIT POINT SUR LA REGLEMENTATION :
GROUPE B / GROUPE A …EVOLUTION OU
REVOLUTION ?
L’aspect
technique
Au niveau des caractéristiques techniques
des véhicules du Groupe A, il faut absolument garder à l’esprit qu’ils vont dans
le sens d’une réduction sensible du niveau des performances et que donc dans
cette optique, la FISA cherche à augmenter les difficultés d’exploitation des
voitures…
Ainsi, les Groupe B étaient des voitures
deux places, alors que les nouvelles Groupe A devaient en contenir quatre (dans
la version de série).
Les rapports poids/cylindrée et par
extension, les rapports poids/puissance des Groupe A (limitation de la
puissance à 300ch pour un poids minimum d’environ 1100kg) n’ont plus rien à
voir avec ceux des Groupe B (environ 500ch dans les dernières évolutions pour
moins de 1000kg) bien plus favorables aux performances pures.
De plus, le nombre d’exemplaires à
construire était également un facteur déterminant…
Pour les Groupe B, il fallait construire
200 unités. Dans cette optique, plusieurs constructeurs se résolurent à lancer
un programme de production à perte, pour pouvoir asseoir leur stratégie
sportive. Ce fut le cas pour Peugeot (avec la 205 turbo 16), Audi (avec la
Quattro), Lancia (avec la S4) ou Austin Rover (avec la Métro 6R4)…
A l’inverse, acquérir l’homologation en
Groupe A était une tâche beaucoup plus ardue pour la simple raison qu’il
fallait fabriquer un minimum de 5000 voitures, et que dans cette hypothèse, il
n’était plus question de travailler à perte. Il convenait donc de disposer dans
ses cartons à dessin ou dans sa gamme d’un modèle de série aisément
commercialisable, ce qui était le cas chez Lancia en 1986 avec la DELTA HF 4WD.
Ce
« descriptif » provient d’un dossier du Martini Racing (Rallye de
Suède 1987)
L’aspect
sportif
5 points définissaient l’organisation des
nouveaux rallyes :
-l’imposition aux organisateurs, avec une
tolérance de 5 à 10%, d’un kilométrage chronométré de 600kms,
-des épreuves spéciales de 30kms au
maximum,
-une vitesse moyenne de 65 à 70km/h dans
les secteurs de liaison,
-une vitesse moyenne de 110km/h dans les
épreuves de classement,
-et enfin, un repos minimum de 9 heures
entre deux étapes.
Dans le cadre de ces mesures, il y avait
également la création des « super-spéciales », c’est à dire un
parcours de 3 à 5kms, pouvant être empruntés deux fois de suite, à proximité d’une grande agglomération, pouvant
admettre un nombreux public en toute sécurité dans des tribunes ou des endroits
privilégiés.
Les points
Pour le championnat du monde des
constructeurs, ce sont 12, 10, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, et 1 points répartis aux
dix premiers du classement qui seront cumulés à 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, et 1 point
attribués cette fois aux 8 premiers de ce même classement.
Pour chaque constructeur, seule la voiture
la mieux placée marque des points et seuls les 7 meilleurs résultats de la
saison compteront pour le titre mondial, ce constructeur aura dû au préalable,
participer à un minimum de huit épreuves, dont une hors Europe, pour être
définitivement classé.
Pour ce qui concerne le championnat du
monde des pilotes, le barème des points est de 20, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 3, 2,
et 1 points aux dix premiers classés, avec une participation hors Europe
obligatoire, et, comme pour les constructeurs, seuls les 7 meilleurs résultats
sont pris en compte.